31 août 2018 : Inauguration de l’exposition 24 pour tous et tous pour 1 au Musée Chintreuil de Pont-de-Vaux
Les projets les plus ambitieux peuvent paraître insensés mais les plus belles réussites, souvent, partent d’une idée un peu folle, une vision portée par une motivation sans faille. C’est justement ce qui m’a motivé à rejoindre Guillaume Renoud, président de l’association « 24 pour tous et tous pour 1 », et de participer à ce projet sportif, artistique et profondément humaniste.
« Impossible est tout simplement un bien grand mot
Formulé par de petits hommes
qui trouvent plus facile de vivre
dans le monde qui leur a été donné
plutôt que d’explorer le pouvoir qu’ils ont de le changer.
Impossible n’est pas un fait. C’est un avis.
Impossible n’est pas une déclaration. C’est d’un défi.
Impossible est possible.
Impossible est temporaire.
Impossible n’est rien. »
Mohammed Ali
Comment ce projet a-t-il germé dans ta tête ?
Guillaume RENOUD : A quelques jours de la validation des JO pour Paris, à Lima, et d’une certaine façon, las de voir tous ces articles de presse parler de corruption, de dopage, de gouffre financier,…, quand il était sujet de sport, il me semblait important de mettre en place un projet qui permettrait de rappeler les bienfaits du sport et pas que dans la pratique. En effet, chaque événement sportif, et bien plus encore en ce qui concerne les JO, est un moment de joie, de partage, d’échanges et de rassemblement. Je voulais aussi passer un message fort à travers ce projet. Rappeler aussi que l’être humain, bien que de plus en plus individualiste ces dernières années, est capable d’unir/réunir des personnes à travers un objectif commun. Ensuite, il y a ce chiffre fort : 2024. Ce projet n’aurait pas été aussi fort si l’objectif final n’avait pas été d’emmener 2024 enfants, aux Jeux Olympiques de Paris. A travers ce projet un peu fou, je souhaite également montrer que nous pouvons le faire, du moment qu’on désire le réaliser et qu’on s’en donne les moyens. J’ai également conscience que seul, ce projet ne tiendra pas la route.
Pourquoi cette idée d’associer l’art et le sport ?
Guillaume RENOUD : Pour moi, la question aurait été plutôt : Pourquoi vouloir dissocier l’art et le sport ? De mon point de vue, l’art, tout comme le sport, sont 2 éléments indissociables. En effet, il m’arrive parfois de voir le sport comme de l’art, dans la beauté du geste, dans la réalisation de mouvements ou de techniques réalisées à la perfection. L’art est également très proche du sport, dans sa conception. Atteindre l’objectif fixé, se faire confiance, apprendre sur soi-même, ce sont des choses que nous retrouvons au sport, mais aussi dans la réalisation d’une œuvre d’art. Enfin, dans ces 2 éléments, l’art et le sport, nous ne sommes jamais réellement sûrs du résultat, avant de l’atteindre.
Que représentent les JO 2024 pour toi ?
Guillaume RENOUD : Il y aurait tellement de choses à dire sur ces JO. Tout d’abord, je pourrais dire que ce sera peut-être la seule façon pour moi de les vivre de près et/ou de l’intérieur. Paris, c’est finalement à côté de chez moi (1h30/1h45 de train). Après 100 ans d’attente, je vois ensuite cet événement comme une très grande fête du sport, la fête de tout un pays, de tous les français. Ce sera ensuite, pour moi, l’année de mes 40 ans. Un nouveau chiffre symbolique et fort à mes yeux. Et puis, ce n’est pas parce que j’aurai 40 ans, que je n’aurai pas le droit de rêver, tel un enfant…
Ton projet vient de prendre vie avec cette première exposition à Pont-de-vaux, la ville qui t’a vu naître, quel est ton ressenti sur cette inauguration ?
Guillaume RENOUD : Il y a beaucoup d’émotions en moi, suite à cette inauguration. La semaine qui a précédé ce lancement ne fut pas de tout repos et j’ai connu mon lot d’émotions (décès de ma grand-mère et funérailles la veille de l’inauguration). Le fait de voir autant de monde (élus, champions, artistes, famille, amis, connaissances) lors de cette soirée m’a tout d’abord beaucoup touché, et puis, j’ai compris à ce moment-là que ce projet venait de naître. Tout devenait concret. J’ai été également ravi de partager cette très belle soirée avec toutes les personnes qui m’aident depuis le début (Ma femme, mes parents, mes beaux-parents, Céline, Pauline, Cyriaque, Nelly,… et tant d’autres). Enfin, je tenais à réaliser cette inauguration sur Pont-de-Vaux et à cette date, veille de la rentrée scolaire. Peut-être d’un point de vue symbolique, encore. Un projet à destination d’enfants et à son commencement, quoi de mieux que d’en parler à l’approche de la rentrée scolaire ?
Au travers de ce projet, tu incarnes une autre vision du sport et de ses valeurs, que t’a-t-il apporté en tant que pratiquant et entraîneur pour souhaiter partager cette aventure avec 2024 enfants?
Guillaume RENOUD : Le sport, depuis ma plus tendre enfance, m’a permis d’apprendre sur moi-même et sur les autres. En tant que judoka depuis 28 ans, j’ai toujours essayé de mettre en application ce qui nous a été enseigné à travers le code moral. Je continue d’ailleurs à le faire à travers mon enseignement. Le sport, c’est aussi une seconde famille. On y vit, tout comme dans sa propre famille, des joies, des peines, et des liens très forts peuvent se créer au sein d’un groupe, d’un club, d’une sélection. Vouloir partager cette aventure avec ces 2024 enfants, c’est aussi, rendre à travers cet événement sport, ce que le sport m’a tant donné depuis toutes ces années.
Barbara HAREL, Athlète olympique, championne d’Europe et du monde de judo avec Guillaume RENOUD et Lucie LLONG
Sandrine MARTINET, Championne paralympique, d’Europe et du monde de judo avec Guillaume RENOUD et Lucie LLONG
David SMETANINE, Champion paralympique, d’Europe et du monde de natation avec Guillaume RENOUD et Lucie LLONG
Pourquoi m’as-tu invité à participer à cette exposition ?
Guillaume RENOUD : Depuis le début de ce projet, un grand nombre de mes rencontres se sont réalisées par le plus grand des hasards. Comme si, avec chaque personne, nous devions nous rencontrer. C’est ce que j’ai ressenti avec tous les champions qui participent à ce projet mais, c’est aussi ce que j’ai ressenti à travers tes toiles, que j’ai pu découvrir sur les réseaux sociaux. En approfondissant mes recherches, j’ai alors remarqué une artiste pétrie de talents. Ta vision du geste sportif, les émotions dégagés dans tes toiles, tes personnages sans visage m’ont donné l’envie de te connaître et de découvrir ton univers. Concernant mon exposition, il me paraissait alors évident de te demander de rejoindre cette aventure et de mettre en lumière ton travail.
Que penses-tu de mon travail artistique ?
Guillaume RENOUD : Ton travail artistique m’interpelle et m’a interpellé. C’est aussi grâce à ce travail, ton travail, que je suis rentré en contact avec toi. Tout comme les tenues et objets offert(e)s pour cette exposition, tes toiles donnent l’impression d’être vivantes, d’avoir un vécu ou même, de raconter une histoire. Je pense aussi que les nombreuses rencontres que tu as pu vivre, ces dernières années, avec de grands champions, reflètent une partie de ce vécu, et qui se retrouve dans ton style propre à toi. J’espère donc découvrir encore beaucoup de toi et de ton travail artistique, d’ici 2024.
« Paris 2024 : Rencontre du sport et des Hommes » est le titre de l’oeuvre spécialement créé pour l’inauguration de l’exposition 24 pour tous et tous pour 1. J’ai cherché à intégrer des symboles importants comme la tour Eiffel, la médaille d’or, les couleurs olympiques et le nombre 2024. Les jeux olympiques représentent le partage, l’esprit de groupe, la tolérance et la communion des peuples. J’ai illustré cette mixité en représentant 17 sports différents harmonieusement intégrés sur la toile et le choix n’a pas été facile entre toutes les disciples olympiques. Escrime, natation, judo, boxe, cyclisme, handball, beach volley, basketball, athlétisme, plongeon, aviron, sprint, saut à la perche, relais, saut de haies sont les disciplines représentées.