Le livre Mémoires du rugby à l'ancienne de Serge Collinet
Mais revenons au livre de Serge, il est une illustre personnalité du monde du rugby moderne tour à tour joueur, éducateur, entraîneur, écrivain du rugby. Il a connu le virage de ce rugby d’autrefois bercé par l’amateurisme au rugby d’aujourd’hui mis en lumière par le professionnalisme et les médias. Cet homme multi facette incarne cette passion du rugby et cette volonté de transmettre à tous ceux qui ont joué et aimé ce sport. Quelque soit le niveau de pratique, des professionnels aux amateurs, l’âme des rugbymen comme l’âme des guerriers Maoris les accompagne au quotidien dans leur vie personnelle ou professionnelle.
Dans ce livre, Serge vous connecte à ce rugby à l’ancienne, ce rugby loin des cameras, des selfies et des réseaux sociaux où les souvenirs sont à jamais enregistrés dans nos mémoires plutôt que sur un disque dur. il nous raconte, avec son écriture énergique et authentique, ces moments intenses de match, d’entraînement, de soirée et de bien d’autres situations. Ce récit est un témoignage poignant de cette vie de rugbyman à la vie et à la mort et qui laisse des souvenirs inoubliables, souvent de bons souvenirs mais parfois d’autres un peu moins bons, des moments de vie partagés marquants et transgénérationnels. Drôle et intense, Mémoires du rugby à l’ancienne renvoie tous rugbymen à ses souvenirs et propose pour les autres, curieux et profanes, un voyage immersif, un récit émouvant dans le rugby et ses coulisses.
L’histoire du rugby recèle de personnages haut en couleur, certains connus sont devenus des stars et d’autres que nous pouvons rencontrer dans les plus petits clubs, des hommes et femmes de l’ombre œuvrant avec leurs qualités et leurs défauts pour l’amour du maillot et la promotion sans le vouloir de ce qui est le rugby aujourd’hui. C’est l’histoire d’hommes de tempérament, que Serge nous raconte aussi dans son livre, l’histoire des rencontres qui ont été les siennes, l’histoire de sa passion, de ses amitiés, de ses désillusions , en fait, l’histoire de Serge le rugbyman qui depuis plus de 40 ans contribue au rayonnement et au développement de ce sport d’exception, un sport qui l’a profondément marqué et transformé.
L'auteur du livre
Serge Collinet
Educateur sportif et écrivain
Prof d’EPS devenu enseignant en STAPS sur la relation entraineur – entrainé
Ancien directeur sportif du Stade Français
Auteur de nombreux livres sur la formation des joueurs de rugby
Révélateur de talents dont Wesley Fofana
Préface n°1
Emile Ntamack
Joueur et entraîneur de rugby
46 sélections en Équipe de France et 26 essais
6 Brennus et 3 Coupes d’Europe remportés avec le Stade Toulousain
Entraîneur de l’Équipe de France
2 Coupes du monde (demi-finaliste en 1995 et finaliste en 1999), il fut titulaire lors du fabuleux France – All blacks de 1999 au Stade de France
Préface n°2
Romain Ntamack
Joueur de rugby
30 sélections en Équipe de France et 145 points marqués en novembre 2022
2 boucliers de Brennus et 1 Coupe d’Europe remportés avec le Stade Toulousain
Champion du monde des – de 20 ans
1/4 de finaliste de la Coupe du monde 2019
Vainqueur du tournoi des 6 nations en 2021
Un livre paru le 16 novembre 2022 aux Editions Passiflore
Mémoires du rugby à l'ancienne
Un premier grand merci à toi Serge pour ce livre qui va émouvoir tous ceux qui ont eu la chance dans leur vie de porter un maillot de rugby, les anecdotes vécues que tu racontes dans ce livre portent un regard authentique sur ce rugby à l’ancienne, ce rugby qui a fait du rugby ce qu’il est aujourd’hui, ce rugby qui se transmet de génération en génération. La famille Ntamack et bien d’autres dans le rugby montrent que les générations changent et que le rugby évolue mais les fondamentaux et la passion restent.
Et enfin un deuxième grand merci à toi Serge et aux éditions PASSIFLORE de m’avoir fait confiance pour la couverture de ce nouveau livre. Je suis ravie qu’à ma façon, je puisse aussi apporter une petite touche de couleur au succès de ce livre.
Un proche me confiait après sa retraite sportive que l’ambiance d’avant match, l’odeur du camphre, la préparation silencieuse ou bruyante de certains joueurs, les chaussettes fétiches, les rituels, les coups de gueule, les mots dits avec sincérité et parfois regrettés est ce qui lui manquait le plus dans son après-rugby. Heureusement qu’il reste les copains. Ce sont toutes ces anecdotes vécues ou subies parfois touchantes parfois délirantes parfois tragiques mais toujours racontées, souvent répétées qui font du rugby ce sport exceptionnel que tout le monde devrait pratiquer au moins une fois dans sa vie.
Sport collectif par excellence comme le disait Pierre Albaladejo, grand joueur international français et commentateur sportif lors du grand maul : Je dois plus au rugby que ce que le rugby ne me doit et venant d’un maestro du rugby comme lui, c’est un vif compliment.
L'interview de Serge Collinet
Serge, pourrais-tu te présenter ?
Je suis un passionné de rugby, j’ai découvert ce sport en CE2 avec mon instituteur Monsieur Closhourcade, ça date… et je ne l’ai jamais vraiment quitté malgré quelques détours par l’athlétisme ou la boxe.
Tu fais partie des entraîneurs reconnus dans le monde du rugby, pourrais-tu nous expliquer les bases de ta méthode ?
J’ai eu la chance d’avoir eu comme prof René Deleplace dont la méthodologie valorisant le collectif a été caricaturée pour aboutir à une bouille globaliste qui n’a jamais formé correctement qui que ce soit. J’ai eu aussi des entraîneurs plus soucieux du bagage individuel du joueur à son poste comme Marcel Peyresblanques et Jean-yves Nérin . Après tâtonnements, essais et erreurs, j’ai construit « mon » approche qui fait la synthèse des deux précédentes en insistant sur le point faible de la formation française à la base : la technique individuelle resituée dans le contexte de prise de décision sous la plus forte pression temporelle possible.
Prof de sport et éducateur sportif, comment l’idée d’écrire des romans et récits t’est venue ?
J’ai souhaité partager ma passion avec les gens qui aiment le sport. J’ai surtout voulu témoigner de l’impact éducatif du sport en général, et du rugby en particulier, sur nos jeunes qui en ont fortement, parfois cruellement, besoin. Je suis malheureux de voir la pauvre place concédée au sport dans le système éducatif français.
« Rugby au cœur » est le témoignage, lyrique paraît-il, d’une aventure éducative qui a duré plus de trente ans dans un petit collège déshérité de Paris.
Quel est le livre qui t’a le plus marqué dans ta vie ?
Le Colonel Chabert de Balzac. La dignité et le sens de l’honneur portés par le héros doublement déchu m’a touché. Ça explique le clin d’œil dans « Rugby au cœur ».
Mais j’avoue, j’ai passé plus de temps sur les terrains de sport qu’à la bibliothèque, j’ai du retard en lecture.
J’ai aussi posé cette question aux éditions Passiflore : vous avez choisi mon tableau Twickenham pour illustrer ton nouveau livre et je t’en remercie, pourquoi ce choix d’utiliser une de mes peintures plutôt qu’une photo pour la couverture?
Tes tableaux sont plein de vie et de mouvement, j’y vois bouger les joueurs, voltiger le ballon, j’en ressens les impacts. C’est fort. Après, curieux hasard : deux internationaux français s’y font une passe. Ça ressemble à l’essence de la préface de Émile et Romain Ntamack. La passe c’est la transmission, le ballon la tradition. Un ballon c’est plus qu’un engin c’est un héritage.
Quel regard portes-tu sur mon travail artistique ?
Je le vois avec le cœur et le corps. Je le ressens plus que je ne perçois. Il est vivant.
Quelques mots sur ton nouveau roman ?
J’espère que les gens sentiront en l’ouvrant l’odeur de l’huile camphrée, du cuir d’un vieux ballon Wallaby, des effluves des troisième mi-temps. Peut-être entendront-ils les refrains de nos chansons et les clameurs du public ? Je sais qu’alors les images leur viendront de ces beaux moments de vie ovale.
Dans ce livre, tu parles du rugby à l’ancienne au travers de multiples histoires, quel regard portes-tu sur l’évolution du rugby ?
Le regard d’un vieux rugbyman, pas usé, mais nostalgique d’une jeunesse ovale qui ne reviendra plus. Elle reste dans mon cœur, comme y reste les copains avec lesquels et contre lesquels j’ai joué, comme y reste aussi ceux que j’ai aidé à trouver leur voie grâce à ce sport fabuleux.
Alors devant la télé ou au stade je regarde les matchs comme un naïf, comme un enfant qui supporte « ses » joueurs. L’équipe de France nous gâte en ce moment, je savoure.
De nouveaux projets en tête ?
Je suis, comme tes tableaux, toujours en mouvement. Donc, oui !
L'interview de Editions PASSIFLORE
Pourriez-vous svp présenter Passiflore, votre maison d’édition?
Outre le jeu sur la première syllabe du prénom des fondatrices de la maison, « passiflore » renvoie à la plante grimpante du même nom qui donne le fruit de la passion et est connue pour ses vertus apaisantes. Passionnées, tenaces, persévérantes et animées par les valeurs pacifiantes qu’elles défendent, les Éditions Passiflore cultivent leur authenticité et nouent des liens de complicité avec les auteurs, ambassadeurs de la maison.
Éditions PASSIFLORE
93, avenue Saint-Vincent-de-Paul
40100 Dax
Quel est le rôle d’une maison d’édition ?
Une maison d’édition est un des maillons de la chaîne du livre. Elle met en forme « l’objet-livre » pour le porter le plus loin possible et le faire apprécier par un maximum de lecteurs.
Comment les éditions passiflore se distinguent-elle de ses confrères éditeurs ?
Leurs publications s’organisent autour de deux axes : la littérature contemporaine, avec des romans et des auteurs « coup de cœur » et la culture Sud-Ouest, avec des ouvrages sur l’art, le sport et la tauromachie. Les Éditions Passiflore portent une très grande attention à la relecture, la diffusion et la distribution des ouvrages tous imprimés en France. Elles s’attachent à développer des relations de confiance avec l’ensemble des acteurs de la chaîne du livre. Reconnues au niveau national par des prix littéraires, elles ont publié à ce jour plusieurs dizaines de romans et recueils de nouvelles. Trois d’entre eux ont été réédités en poche par Folio.
Passiflore propose régulièrement des nouveautés, comment choisissez-vous les nouveaux livres ajoutés à votre catalogue ?
Nous sélectionnons des textes dont nous reconnaissons l’intérêt.
Quelles sont pour vous les recettes et ingrédients d’un livre réussi ?
J’aimerais bien les connaître… Mais en étant exigeantes, à la longue, nous sommes reconnues par notre public qui sait qu’il trouvera une certaine qualité dans nos ouvrages donc c’est un effet « boule de neige ».
Quel lien entretenez-vous avec le rugby ?
Un lien viscéral. Je suis née à Dax, ville de rugby… J’ai peut-être vu mon premier match avant de savoir marcher, je ne m’en souviens pas…
J’ai aussi posé cette question à Serge : vous avez choisi avec lui mon tableau Twickenham pour illustrer son nouveau livre et je vous en remercie, pourquoi ce choix d’utiliser une de mes peintures plutôt qu’une photo pour la couverture de son nouveau roman?
Parce que nous aimons beaucoup votre travail que nous avons pu admirer lors d’une exposition dans le cadre de la manifestation « le grand maul » à Saint-Paul-lès-Dax en mai dernier.
Que pensez-vous de l’association entre le sport, l’art et la littérature ?
C’est un tiercé gagnant. Tous trois sont porteurs de beaucoup d’émotion, ce qui fait le sel de l’existence. Donc en les associant, ces trois arts se complètent et s’enrichissent l’un l’autre.
Que pensez-vous de mon travail artistique ?
Nous l’apprécions beaucoup, notamment dans l’expression du mouvement. Merci d’avoir accepté de nous en céder les droits pour illustrer la couverture du livre de Serge Collinet.
Le bonus de l'article
Il y a quelques années j’ai rencontré Emile Ntamack aux rencontres de Maubourguet, un événement artistique et sportif organisé dans les Hautes-Pyrénées. Durant la nuit des regards, sous l’œil connaisseur du public, artistes et sportifs partagent leur vision du monde et soutiennent un projet humanitaire.
Un très bon moment qui fut l’occasion de rencontrer, de partager et de maquiller un peu, cet illustre toulousain avec de la peinture à l’acrylique, bien aidée il faut le dire par les bénévoles de l’équipe d’organisation.
Le rugby est un sport qui laisse des traces tant physiquement que psychologiquement. Comme une flèche empoisonnée distillant lentement son venin dans le sang de tous ceux qui ont la chance d’avoir un jour porté un maillot et un ballon de rugby. Histoires exaltantes de chevauchées, de victoires ou de soirées, loin des caméras, le nouveau livre de Serge Collinet vous parle de ce rugby authentique, de ce rugby pour certains d’un autre temps qui s’est construit patiemment dans l’ombre d’autres sports. Les valeurs que certains s’amusent souvent à citer sont les piliers de cette culture qui se transmet toujours et inlassablement dans les écoles de rugby. La préface d’Emile et de Romain Ntamack, illustres joueurs de rugby, symbolise parfaitement cet équilibre délicat entre l’expérience et la jeunesse, ce passage de témoins entre les générations.
La liste de valeurs est longue comme une bibliographie bien documentée, cependant je le résumerai en un vecteur universel d’intégration, un modèle de combativité, de courage, de fraternité. Ces valeurs, chères à Serge, font le trait d’union entre les qualités et valeurs individuelles mis au service d’un collectif, la clé incontestable de la réussite dans ce sport.
J’ai eu la chance de voyager dans des pays où le rugby est une religion, en Nouvelle-Zélande, en Australie ou au Royaume-Uni qui l’a vu naître, les valeurs profondes du rugby sont universelles. Tous les clubs de rugby recèlent d’anecdotes parfois chevaleresques, parfois loufoques, d’histoires de fraternité, d’épopées sportives qui vont bien au-delà du sport, elles sont inscrites dans l’ADN de ces clubs et se transmettent de génération en génération comme un héritage à perpétuer. Je vous parle de ce rugby où les combats menés et le sang versé scellent des amitiés indestructibles et éternelles. Comme le dirai le vidéaste Christophe Vindis, une franc-maçonnerie où le prix à payer pour intégrer cette caste est le courage, la persévérance, la solidarité et l’amitié.