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Si l’histoire fantastique des rasta Rocket, cette épopée de 4 jamaïcains engagés aux JO d’hiver en bobsleigh, vous a ému, l’histoire de Samir Azzimani n’en est pas moins insolite. Son témoignage teinté d’humour est une ode à la persévérance et au dépassement de soi. Samir est un personnage atypique dans l’histoire du jeux.
L’histoire de Samir Azzimani
Issu d’une ville de banlieue parisienne, rien ne l’aurait disposé à participer à deux Olympiades d’hiver.
Placé dans un foyer à 6 ans, il découvre le ski lors d’une colonie de vacances et malgré quelques difficultés à l’allumage, il apprend rapidement à apprécier ce sport.
Passionné de sport, il a 15 ans lorsqu’il voit défiler l’équipe Olympiques du Maroc aux Jeux Olympiques d’Albertville en 1992. C’est pour lui une vraie révélation mais aussi les débuts des difficultés pour ce jeune de banlieue sans un sou qui se met à rêver des JO. Pas de doute pour lui, il deviendra skieur, lui passionné de glisse mais qui n’a à 15 ans que rarement chaussé les skis. Je vous laisse imaginer le chemin à parcourir avant qu’il ne représente le Maroc aux JO.
Ce rêve, il le dessine dans sa tête, en affirmant haut et fort qu’il participera aux Jeux Olympiques. Raillé, moqué, il comprendra rapidement le chemin qui lui reste à parcourir pour atteindre son rêve. Avant même de prétendre à représenter son pays, il devra tout à tour relever de nombreux obstacles. Le premier, et pas des moindres, obtenir le niveau de ski pour prétendre à des compétitions internationales, sa motivation et sa détermination sans limite lui permettront sans argent et sans sponsor d’atteindre ses objectifs.
3ème obstacle, il lui faut maintenant acquérir les points nécessaires à la participation aux Jeux Olympiques. Avec sa licence mais sans un sou et avec du matériel inadapté, difficile de voyager dans le monde pour participer aux compétitions qui permettront de marquer des points. À la recherche du financement, il contactera ses proches, des entreprises, des institutions et le roi du Maroc qui contre toute attente lui permettra de lancer sa carrière de skieur alpin.
Deuxième obstacle, obtenir une licence que seul la fédération marocaine de ski et de montagne peut lui fournir. Il commencera une longue quête à la licence de ski internationale, son premier trophée dans son rêve olympique. L’une après l’autre, les portes se ferment mais dans une situation où beaucoup aurait abandonné, il continuera inlassablement à croire en ses chances et à insister pour qu’on lui donne sa chance. Finalement il obtiendra après quelques années de galère cette précieuse licence qui lui permet d’entrevoir la possibilité de participer aux Jeux Olympiques.
Le rêve Olympique de Samir Azzimani devient réalité
Ça y est, Samir Azzimani est dans les rails. Son premier rêve Olympique, il le touche en 2010 à Vancouver en étant porte drapeau de la délégation marocaine et en participant a l’épreuve de Super G et de Géant. C’est le 1er rêve fou de Samir.
4 ans plus tard, il souhaite participer à une seconde olympiade mais miné par les blessures et toujours sans un sou, il est difficile pour lui d’envisager de retrouver le niveau suffisant en ski alpin pour concourir.
Travaillant la journée, il s’entraîne seul le soir. Parti de zéro, il disputera les compétitions internationales dans le monde entier et à l’autre bout du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande pour glaner les précieux points qui lui permettront de participer à nouveau aux JO. En 7 ans et parti d’un niveau débutant, il deviendra athlète de haut-niveau dans cette discipline.
il participera en 2020 aux Jeux olympiques de Pyeongchang et deviendra officiellement le premier athlète de l’histoire à participer à deux Olympiades en ski de fond et en ski de piste. Samir est un symbole de volonté et de courage, une personnalité qui a su repousser ses limites et faire face à tous les obstacles qu’il a pu rencontrer dans la quête de son rêve olympique. Attachant et haut en couleur, il est le parfait symbole de l’idéal Olympique et de la quête de la performance portés par le Baron Pierre de Coubertin. L’histoire ne retiendra pas ses résultats mais peu importe, Samir a prouvé qu’avec de la volonté et du courage alors que tout semblait compromis, il est possible de réussir et comme le disait une publicité Adidas, impossible is nothing, je crois que Samir l’a finalement démontré.
Un grand merci à toi, Samir Azzimani pour ce beau moment partagé et je retiendrai particulièrement ce chifoumi de légende où je t’ai copieusement battu.