Un ton seul n’est qu’une couleur, deux tons c’est un accord, c’est la vie.
Henri Matisse
À la rencontre des fauves : l’affiche est alléchante.
Et pour cela, nous voilà en route pour un safari de couleurs, à la découverte des lieux emblématiques du fauvisme et des maîtres du genre.
Et des couleurs, il y en a ! Brutes, instinctives explosant sur la toile. Le sujet n’est pas représenté avec précision, mais suggéré, privilégiant l’intensité et l’émotion plutôt que le souci du détail.
Un sacré programme pour ce nouveau stage de peinture organisé par l’association Couleur et création et l’artiste peintre Lucie LLONG.
Ce mouvement, purement français, est d’une importance capitale dans l’histoire de l’art. Bien qu’il n’ait duré que quatre ans au début du XXe siècle, son influence sur l’art contemporain a été exceptionnelle.
Pourquoi ? Parce qu’il rompt avec les conventions.
Il s’éloigne du romantisme, précis et mesuré, et des impressionnistes, qui cherchent à retranscrire l’existant à travers la lumière et les couleurs « réelles » du moment.
Ce mouvement propose autre chose : il devient un pont entre réalité et subjectivité. La couleur devient centrale, sujet à part entière d’expression, et non plus simple outil de représentation. Dans le fauvisme, le réalisme se transforme en une suggestion expressive, ouvrant la voie, quelques années plus tard, à l’un des mouvements les plus importants de l’histoire de l’art : le cubisme et l’émergence de l’abstrait.
Collioure reste l’un des lieux central de ce mouvement,
Un mouvement qui repose sur :
La couleur vive et pure.
Un dessin réduit à ses formes, à ses contours, à son expressivité.
Une perspective douteuse parfois, mais qui va privilégier l’émotion plutôt que le relief.
Une application de la couleur par aplats, sans dégradés ni nuances.
Vous l’aurez bien compris, ce mouvement, en quelques années seulement, a influencé durablement l’histoire de l’art.
Ce stage proposait une exploration de ces artistes qui ont marqué le début du 20e siècle.
Alors, l’objectif de ce stage était de découvrir les particularités de ce mouvement,
dans la gestion de la couleur et de la matière.
Les stagiaires ont profité de cette occasion pour explorer de multiples sujets du figuratif, mais à la façon des fauves,
avec des paysages maritimes, parfois inspirés de la mythique « cité des peintres » Collioure, ou encore des portraits très originaux.
Un stage, assurément haut en couleurs.
Mais avant de terminer, je vous propose un petit jeu. Prenez le temps de regarder attentivement les différentes créations réalisées à l’occasion de cet atelier. Peut-être y découvrirez-vous un détail singulier… Un petit monstre, caché quelque part dans les couleurs si particulières des fauves.
Loin des lions et des tigres que l’on pourrait associer spontanément à ce mouvement, il s’agit ici d’un tout autre type de créature. Un monstre plus mystérieux, l’un de ceux que l’on imagine nager puis replonger pour l’éternité.
Je ne vous en dis pas plus… à vous de le chercher par vous-même.
Merci à tous pour ce nouveau et excellent moment partagé.
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S’il est un stage de peinture qui bouleverse le ciboulot, c’est bien l’essai du fauvisme. Oui il faut être audacieuse avec les couleurs, style fondé sur l’émotion , c’est pas facile, mais notre maître de stage Lucie LLONG vient à notre secours nous dirigeant sur ce nouveau chemin Merci beaucoup pour cette découverte qui m’a ravi et m’a bousculé. Bises